Hello à tous ! J’espère que vous allez bien. Aujourd’hui nous nous attaquons à un sujet très très (très !) controversé : le soja. C’est un article qui va être assez long et détaillé. Evidemment, c’est un sujet à débat, l’espace commentaires reste ouvert pour cela (toujours dans la politesse :-)).
Généralités
Le soja appartient à la catégorie des légumineuses. La partie comestible correspond aux graines contenus dans ce que l’on appelle les « haricots de soja » (environ égal à 5cm de long).
Apports nutritionnels
C’est un aliment qui comporte de nombreux avantage nutritionnels et qui pèse positivement dans la balances « bénéfices-risques » de cet ingrédient. C’est une excellente source de protéines végétales : l’une des seules protéines végétales sans facteur limitant. Ainsi, l’absorption de ces protéines est maximale.
Les lipides présents dans le soja sont essentiellement insaturés, ce qui est un bon point !
Enfin, vous le savez sûrement, le soja contient des phyto-œstrogènes (et plus précisément, des isoflavones dans le soja). Ces derniers sont reconnus comme anti-oxydants, mais ici, encore une fois, la balance bénéfices-risques reste à prendre en compte ! (voir paragraphe ci-après)
Farine de soja
C’est une farine nutritionnellement très intéressante : un apport protéique intéressant (35%), un apport glucidique relativement faible pour une farine (20%), néanmoins un apport lipidique un peu élevé (20%). L’apport en fibres alimentaire est non négligeable et reste très intéressant : 10%.
De plus cette farine permet d’apporter du magnésium : 335mg pour 100 grammes de produit. Le magnésium a un effet anti-oxydant reconnu tout comme son effet anti-stress.
Je suppose que vous me voyez venir, « OUI MAIS » cette farine reste à base de soja et le soja est controversé ! (voir paragraphe ci-après).
Alors perturbateur endocrinien ou non ?
Comme précisé en introduction, le soja mène à débat et l’un des point du débat c’est le perturbateur endocrinien !
Nous l’avons vu plus haut, le soja comporte des isoflavones. Les isoflavones sont les phyto-œstrogènes présents dans le soja.
D’après le rapport de l’ANSES (page 5 – l. 1) [les « phyto-œstrogènes » regroupent plusieurs molécules issues du monde végétal, de structures différentes mais présentant une similarité avec l’œstradiol.]
A savoir que l’œstradiol (ou estradiol) est une hormone féminine. Cette hormone est synthétisée par les ovaires.
De plus, toujours dans ce même rapport de l’ANSES, (page 5 – l. 6) on nous explique que [les phyto-estrogènes sont apparus dans des compléments alimentaires sur le marché […]. En France, ces compléments se multiplient depuis la ré-évaluation du traitement hormonal substitutif de la ménopause].
C’est le THM / THS (Traitement Hormonal Substitutif de la Ménopause). Au moment de la ménopause, le taux de progestérone et d’œstrogène chute, ce qui provoque les effets indésirables que l’on connait : bouffés de chaleur et autres symptômes. Pour pallier à cela, la femme peut ingérer des compléments alimentaires (comme ceux indiqués dans le rapport de l’ANSES (cf ci-dessus)). Attention pas de compléments alimentaires sans avis médical au préalable !
Par ailleurs, on notera que ces traitements sont eux aussi très controversés.
Enfin, UNE phrase nous montre que le soja contient des phyto-œstrogènes : [certains des phyto-œstrogènes sont présents dans des aliments traditionnellement consommés en occident (par exemple les fruits contiennent des lignanes) ou non (le soja qui contient des isoflavones).] Rapport de l’ANSES – (page 5 – l.11)
Toujours dans ce même rapport, quelques lignes plus tard, on apprend que les phyto-œstrogènes appartiennent à la famille des perturbateurs endocriniens. Rapport de l’ANSES – (page 5 – l.17)
Les effets sur le cycle menstruel sont aussi évoqués dans ce rapport : [Les études épidémiologiques et la plupart des études d’intervention ont rapporté un effet de la consommation de soja, et dans certains cas d’isoflavones sur l’allongement du cycle menstruel avec une tendance à la diminution des concentrations de l’estradiol et à l’augmentation de son catabolisme en composés peu actifs biologiquement.] Rapport de l’ANSES – (page 364 – l.12)
Vous comprendrez donc l’effet perturbateur-endocrinien de cet ingrédient. Cela pèse négativement dans la balance bénéfices-risques. Libre à chacun de sa consommation 😉
Recommandations en soja
Nous rappelons que l’ANSES déconseille fortement la consommation de produits à base de soja pour les enfants de moins de 3 ans – (page 26 – l.11), les femmes enceintes et allaitantes – (page 9 – l.15) à cause de leur teneur en isoflavones.
Pour ma part, en cours de nutrition, on nous apprend qu’il ne faut pas dépasser un à deux produits à base de soja par jour.
Sources : ANSES
Merci à tous d’avoir lu cet article jusqu’au bout ! N’hésitez pas à partager, liker, commenter sans modérations ! Vous êtes atteint d’une pathologie et vous avez des soucis pour adapter votre alimentation, n’hésitez pas me donner le nom de votre maladie en commentaire. C’est avec plaisir que je vous aiderai ! Vous souhaitez aborder un autre aliment ? N’hésitez pas à me dire tout ça en messages privés ou en commentaires.
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